Quand “100 % naturel” se heurte à la réalité
Le retour au naturel est devenu une revendication puissante. On voit de plus en plus de femmes afficher fièrement leurs cheveux sans défrisage ni lissage, célébrant chaque boucle, chaque spirale. Pourtant, beaucoup choisissent aussi de colorer leurs cheveux, avec des balayages ou des reflets pastel, pour exprimer leur personnalité. Peut-on vraiment parler de “naturel” quand la couleur est retravaillée ? Cette question fait ressortir une tension entre la quête d’authenticité et le désir d’expression.
La montée en puissance des cheveux texturés
Les cheveux texturés n’ont jamais été aussi populaires. Des tutoriels “wash & go” aux gammes de produits conçus spécialement pour nourrir et définir boucles et frisottis, les marques ont rapidement suivi. Shampoings sans sulfates, masques au beurre de karité, huiles végétales : ces produits sont devenus incontournables. Les influenceuses qui partagent leur routine sur Instagram et TikTok ont changé la donne. Longtemps rejetée par des standards de beauté normés, la chevelure naturelle trouve aujourd’hui une place légitime.
Un combat social au-delà de l’esthétique
Mais ce mouvement n’est pas seulement esthétique. Il soulève aussi une question sociale majeure : la discrimination liée aux cheveux texturés. De nombreux témoignages ont révélé que certains établissements scolaires ou employeurs interdisent les tresses, les twists, les afros. En réaction, une législation européenne a interdit toute forme de discrimination fondée sur la texture des cheveux. Cette avancée garantit que la façon dont on porte ses cheveux ne puisse plus jamais constituer un frein.
Redéfinir le naturel
Alors, qu’est-ce que “naturel” ? La coloration est-elle une trahison ou un choix d’expression ? Plus largement, comment célébrer nos textures sans enfermer la notion de naturel dans des définitions trop strictes ? Vos expériences, vos réflexions sont précieuses. Comment vivez-vous votre propre rapport à vos cheveux ?